Pas très original
De dire que l’on va mal
Pourtant faut reconnaître
Que je vis un mal être !

Je suis très affectée
Ma fille va s’en aller
Mais pour son avenir
Je dois la soutenir

Je devrais être en joie
Elle a trouvé sa voie
Je ne fais que pleurer
Refusant cette idée

Il faut que je lui cache
Nul besoin qu’elle sache
Que je suis terrassée
Par toute cette anxiété

Je dois la rassurer
Et la sécuriser
Elle doit me sentir forte
En passant notre porte…


Ecrit le 17/05/01
(3ème prix au concours de poésie sur le thème de "l'ado, les sens"
organisé par l'association Music Art Diffusion et l'Ecole municipale de musique de Surgères,
le 16 juin 2001)

Ce soir c’est le grand jour
Toi et moi unis pour toujours
Dans un voyage sans retour
Nous allons sceller notre amour

Main dans la main soudés
Nos deux cœurs accrochés
En haut de ce récif perchés
Nos corps vers le vide attirés

D’un regard nous nous suivons
D’un même élan nous unissons
Nos vies pour qu’à l’unisson
Enfin cette terre nous quittons...


Ecrit le 06/06/01

Solitaire

Débonnaire

 Fidèle 

Les pigeons t’affectionnent

Pour ce que tu leur donnes

Des bouts de pain laissés

Là de tous les côtés

Ils viennent te mendier

Toi qui fait la mendicité

Aux yeux des hommes tu es

Le reflet à éviter

Celui à ne pas approcher

De peur d’être contaminé

Ou peut-être même par lâcheté

De regarder en face la vérité

Dans tes yeux on peut voir

Une lueur d’espoir

Toi qui toujours apprécies

Le peu que te donne la vie

Ecrit le 25/04/01

A quoi sert-il d'aimer
Si ce n’est que pour souffrir
A quoi sert-il d'aimer
Si ce n'est à en mourir
A quoi sert-il d'aimer
Sans être aimé en retour
A quoi sert-il d'aimer
Sinon à tuer l'amour

Je t'aime bien plus que ma vie
Je t’aime plus qu’il ne peut être dit
M'aimes-tu vraiment,
Comme tu le prétends
Et même si tu t’en défends
Penses-tu à moi souvent

Un appel
Une lettre
Un signe
Un souffle
Rien de plus banal
Mais dont l'absence fait mal

Ne pas t'entendre
Ne pas te lire
Ne pas te voir
Ne pas te sentir

Ce vide me condamne
A la douleur infinie
Prisonnière est mon âme
De ce monde sans vie
Sans affection,
sans attention

Je vis seule
Personne pour me comprendre
Je suis seule
Personne pour m'entendre

J'appelle au secours
Mais personne n'accourt
J'éteins tous mes feux
Je m’enfonce peu à peu
Dans cette profondeur
Où seule je me meurs.

Ecrit le 19/12/99

Vouloir tout raconter
Mais ne pouvoir le dire
Vouloir se libérer
Ne pas y parvenir

Qu'il est lourd à porter
Le fardeau de la vie
Le poids de tes secrets
Te taire à l'infini

Petit être fragile
Qui n'a su résister
Te bats contre l'exil
Que tu t'es infligé

Jamais t'en sortiras
Tu dois te faire raison
Tes secrets sont en toi
Et sont ta déraison…


Ecrit le 23/05/01

Surtout ne traverse jamais
Sans regarder des deux côtés
L'accident est vite arrivé
Quand l'attention n'est pas prêtée

Respecte toujours les panneaux
T'indiquant qu'il faut s'arrêter
Surtout quand tu fais du vélo
Pour ne pas te faire renverser

Et puis quand tu mets tes rollers
Ton casque tu n'dois pas oublier
Car ce serait un grand malheur
Si tu venais à te cogner

Ces mots on les a répété
A chaque fois que tu sortais
Mais tu n'les as pas écoutés
Le jour où ça t'est arrivé

Maintenant tu n'peux plus courir
Quand tes amis, tu vois passer
Même si tu peux les entendre rire
Tu n'peux plus les accompagner !

Ecrit le 14/05/01

Tissant sa toile avec son abdomen
De sa puissance arachnéenne
Elle nous toise, promettant la géhenne
En récompense de toute notre haine

Elle se faufile sournoisement
Derrière les meubles, sur les montants
Des fenêtres en nous narguant
Nous effrayant si fièrement

Elle est la reine de mes angoisses
Elle s'invite même dans mes cauchemars
Pour me piéger dans ses traquenards
Faisant que mes frayeurs s'accroissent

Quand ce n'est pas durant la nuit
Qu'elle me hante et qu'elle me poursuit
Comme pour me montrer qu'elle me suit
C'est au p'tit matin qu'elle surgit !

Ecrit le 20/05/2001

A chaque coin de feuilles
J'imagine au fond de moi
Lire quelques mots dans un recueil
Qui me diront que c'est bien toi

Dans chacun de tes écrits
Que je parcours avec mélancolie
Je retrouve toute la douceur
Des mots qui ont bercé mon cœur

Au moindre coup de téléphone
Le timbre de ta voix résonne
Mais mon émotion je reprends
Quand ce n'est pas toi que j'entends

J'aimerais longtemps garder l'espoir
Qu'un jour prochain je pourrais voir
Ton nom inscrit dans les auteurs
Des mots qui feront battre mon cœur

A chaque fois que je te lis
J’éprouve une extrême sensation
C’est une joie inassouvie
À chaque manifestation.


Jour après jour sans retenue
Je me nourris de tous tes mots
Ils sont toujours les bienvenus
Et ce ne sera jamais trop…

Je t’ai rêvée ainsi
Belle et féconde
Je t’ai rêvée ainsi
Toi ma Cunégonde

Au sortir de ton lit
Fraîche et rebelle
Te mirant tu me dis
Ô belle jouvencelle

Comment un tel plaisir
Peut-il être interdit ?
Moi qui n’est de désir
Que pour vous mon ami ?

Ô belle Cunégonde
De toi je suis épris
Mon cœur te fait la ronde
Reviens donc Ma Mie